La santé mentale doit devenir un enjeu électoral central

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Le 10 septembre 2018 – La campagne électorale a officiellement débuté le 23 août 2018, et jusqu’ici peu de mentions ont été faites de la santé mentale. C’est pourtant un enjeu de société important, qui nécessite des engagements de la part des chefs des différents partis politiques au Québec. Sans ces engagements, la réponse aux besoins en santé mentale stagnera une nouvelle fois avec le prochain gouvernement.

Ailleurs au Canada

Les récentes élections en Ontario et en Colombie-Britannique ont donné lieu à des prises de position à l’égard de la santé mentale. Pour donner suite à son programme électoral, le gouvernement élu de la Colombie-Britannique a créé un ministère de la Santé mentale et des Dépendances. En Ontario, le Parti progressiste-conservateur s’est engagé à investir près de 2 milliards de dollars en dix ans dans les services en santé mentale.

Un Appel du COSME pour la santé mentale

Pour inciter les différentes formations politiques à se positionner au Québec, le Réseau communautaire en santé mentale (COSME) publie un Appel pour la santé mentale. Dans ce document, le COSME constate l’étendue des problématiques de santé mentale qui concernent aujourd’hui un Québécois sur cinq.

Cet Appel contient également dix recommandations qui visent à améliorer le quotidien de ces personnes et de leur entourage, que ce soit en termes de services, d’accès aux soins, de logement ou d’emploi. En voici quelques-unes :

– hausser progressivement les dépenses en santé mentale de 6 à 8 % des dépenses de programme du ministère de la Santé et des Services sociaux, ce qui équivaudra à terme à un relèvement de 250 millions de dollars annuellement;

– hausser de 22 millions le financement de base des 450 organismes communautaires en santé mentale pour atteindre la cible du 10 % des dépenses en santé mentale qui leur a été promise depuis 2005;

– mettre en place dans toutes les régions du Québec des services intégrés de santé mentale à l’intention des jeunes québécois, en collaboration avec les organismes communautaires et les organismes jeunesse;

– mettre en place des services universels et gratuits de psychothérapie et autres formes de soutien adaptés aux besoins de la personne;

– développer des ressources d’intégration dans le milieu régulier du travail, y compris l’accès au travail à temps partiel, et soutenir l’accès aux études pour les personnes ayant des troubles de santé mentale.

Ces recommandations sont essentielles pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale. Alors que la prévalence de ces troubles ne fait plus de doute, il est temps de faire de la santé mentale une priorité pour le prochain gouvernement.

>>> Lisez ici notre Appel pour la santé mentale ou téléchargez-le au format PDF.

>>> Prenez connaissance de la lettre d’opinion de Charles Rice, président du COSME, qui appelle les partis politiques à prendre des engagements vis à vis de la santé mentale.