Québec, le 18 août 2020. – Le Réseau communautaire en santé mentale (COSME) accueille avec grande satisfaction l’annonce par le ministre Lionel Carmant d’un financement de 17,6 millions destinés aux organismes communautaires en santé mentale.
« Il s’agit pour nous d’un tournant significatif puisqu’il donne un sens concret à la volonté gouvernementale de faire de la santé mentale une priorité au Québec », estime Charles Rice, président du Réseau COSME.
Il existe plus de 450 organismes communautaires en santé mentale au Québec. Depuis plus de 30 ans, les politiques ministérielles affirment que ces organismes sont des partenaires essentiels pour un ensemble d’actions en santé mentale qui visent le respect des droits, l’intégration sociale, la participation des personnes et des proches, la lutte à la stigmatisation… « Pourtant, la situation de ces organismes devient de plus en plus intenable en raison de leur faible financement et du manque de reconnaissance et de soutien à leur rôle. Les 17 millions annoncés sont un premier signal que notre message est entendu », considère Charles Rice.
Il y a beaucoup à faire en santé mentale
Des mesures doivent être prises rapidement pour soutenir le réseau public et les ressources communautaires afin qu’ils soient en mesure de répondre aux besoins qui vont apparaître à court terme. Des organismes internationaux, comme l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé, prévoient une recrudescence des problèmes de santé mentale dans les suites de la pandémie de la COVID-19.
Sans oublier les personnes suivies pour des troubles de santé mentale qui ont été perdues de vue durant la pandémie, il faudra faire face à une montée prévisible des troubles post-traumatiques, des épisodes dépressifs, des burnout…
Les problèmes de santé mentale sont la première source d’incapacités parmi la population et pourtant les montants affectés à la santé mentale ne s’élèvent qu’à 5,9 % des dépenses de programme du MSSS, comparativement à 12 % en Grande-Bretagne selon l’OCDE. Il est à noter en plus que les services en santé mentale au Québec demeurent très concentrés dans les ressources hospitalières et de 2e ligne qui accaparent plus des trois quarts du budget de la santé mentale.
« Le Québec a trop tardé à entreprendre un virage vers des services communautaires et de première ligne en santé mentale comme l’ont fait avec succès plusieurs pays. Nous invitons les autorités gouvernementales et l’ensemble des partis à l’Assemblée nationale à faire ce virage et à reprendre dans les meilleurs délais les consultations sur le prochain Plan d’action interministériel en santé mentale (PAISM) qui furent stoppées par la pandémie », conclut Charles Rice.
Le Réseau communautaire en santé mentale (COSME) a été créé en 2012. Il s’est donné pour mission de faire avancer la cause de la santé mentale et de représenter les organismes communautaires en santé mentale du Québec.
Bientôt dix regroupements régionaux d’organismes communautaires en santé mentale seront membres du COSME. Font partie du COSME, les regroupements régionaux d’organismes communautaires de la santé mentale de la Capitale nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Lanaudière, de Laval, de la Mauricie–Centre-du-Québec, de la Montérégie, de Montréal, de l’Outaouais et prochainement de la Côte-Nord.
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Contact :
Charles Rice
Président
Réseau communautaire en santé mentale (COSME)
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Aurélie Le Caignec
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