Après COVID-19 : l’ONU demande d’agir rapidement

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Le 28 mai 2020 – Des organismes internationaux comme l’ONU, l’OMS et des publications réputées comme The Lancet entrevoient une croissance marquée des troubles de santé mentale dans la période qui suivra la pandémie de la COVID-19.

Des troubles de santé mentale affecteront particulièrement :

  • Des personnes ayant contracté la COVID-19.
  • Des membres des personnels soignants qui seront affectés par le trouble de stress post-traumatique et le burnout.
  • Des personnes ayant un trouble de santé mentale qui ont connu un manque de suivi durant la pandémie.
  • Des personnes en chômage et en situation d’appauvrissement en raison du contexte économique.

Appel de l’ONU pour un virage communautaire

L’Organisation des Nations Unies lance un appel aux gouvernements pour qu’ils adoptent de nouvelles approches en santé mentale basées davantage sur la mobilisation des ressources de la communauté que sur les institutions hospitalières (consulter l’article sur le site de l’ONU).

Le soutien à des ressources qui assurent la protection des droits humains et la participation des personnes ayant des problèmes de santé mentale dans la conception et la mise en œuvre de programmes communautaires sont préconisés par l’ONU.

L’organisation internationale recommande d’agir rapidement si l’on veut assurer aux personnes et aux communautés une protection efficace contre les effets de la pandémie sur la santé mentale.

Le Québec doit se préparer

Les services en santé mentale au Québec étaient déjà reconnus déficients avant la pandémie, avec des faiblesses importantes en première ligne et en ressources communautaires.

La mobilisation des ressources du MSSS pour répondre aux besoins liés à la pandémie a eu pour effet, notamment, de mettre en veilleuse les travaux de préparation du nouveau Plan d’action interministériel en santé mentale.

Les séquelles de la pandémie et les difficultés sociales et économiques qui s’annoncent auront d’importants effets négatifs sur la santé mentale des Québécoises et Québécois. Dans ce contexte, il faut s’attendre à ce que le gouvernement québécois ouvre le plus tôt possible un chantier de réflexion sur les besoins en santé mentale et sur la nécessité de réformer l’organisation de services en santé mentale.

L’effet de la pandémie sur la santé mentale est bien réel

Un sondage de Statistique Canada auprès de 46 000 Canadiens révèle que plus de la moitié des participants estiment que leur santé mentale s’est détériorée depuis l’instauration des mesures d’éloignement physique.

La majorité des participants mentionnent éprouver un symptôme d’anxiété. Les personnes touchées sur le plan financier par la COVID-19 sont plus nombreuses à éprouver une hausse de l’anxiété.

Le sondage révèle en outre que les jeunes sont plus susceptibles de déclarer une détérioration de leur santé mentale.